Remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à Monseigneur Jean-Paul Vesco
Lors d’une cérémonie intime organisée à la Résidence de France mercredi 5 avril dans la soirée, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a remis à Monseigneur Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Le Premier ministre français a choisi de profiter de sa visite de deux jours en Algérie pour remettre cette distinction à l’évêque d’Oran, qu’il connaît et apprécie pour l’avoir rencontré à deux reprises. « En décembre 2014, lors d’une visite à Oran, sur la terre natale de mes parents » a rappelé Bernard Cazeneuve, qui avait alors découvert le chantier de restauration de l’église de Santa Cruz, sur les hauteurs de la ville. Puis en octobre 2015, à Rome, pendant le synode sur la famille.
En remettant à Mgr Vesco cette très haute distinction, Bernard Cazeneuve lui a témoigné « la reconnaissance de la République » pour son action « continue en faveur du dialogue interreligieux, entre islam et chrétienté, qui coexistent depuis si longtemps en terre d’Algérie ». Une manière de faire fructifier « l’héritage spirituel de Mgr Claverie, en appuyant le rapprochement entre chrétiens et musulmans afin que ceux-ci vivent ensemble dans le dialogue, le respect et la fraternité ».
Dans son discours très personnel, le Premier ministre a salué la variété des engagements de l’homme d’Eglise et loué son attachement à la « terre algérienne ». Il a aussi rappelé les différentes étapes de la vie de l’évêque d’Oran : son passage dans un cabinet d’avocats parisien avant son entrée au séminaire, son arrivée en octobre 2002 en Algérie alors que le pays « vit des heures sombres », son séjour à Béni Abbès ensuite, non loin de la frontière marocaine, « là où le père Charles de Foucauld a fondé son premier ermitage » et enfin sa consécration épiscopale en la cathédrale d’Oran en 2013.
Au passage, le Premier ministre a également souligné quelques-uns des engagements de l’actuel évêque d’Oran hors des « frontières de l’Algérie » : comme prieur provincial des dominicains de France, entre 2010 et 2012 ou par ses « écrits et conférences publiques » qui font de lui « non seulement un acteur de l’Église en terre d’islam et un artisan du dialogue entre nos religions, mais un théologien et un réformateur ».